« Jacques Bonnaffé est un amoureux des mots et, comme il est d’un tempérament généreux, il a fait fructifier le don de faire partager sa passion. Partant des textes de Verheggen, il a réalisé un spectacle qui tient du burlesque, de l’art du clown, du slam et de l’engagement politique ce qui, en cette période de mépris des politiques pour la culture tient de l’urgence. Son spectacle, littéralement explosif, où il fait preuve d’une truculence rabelaisienne, est un petit régal. Je n’emploie le mot « petit » que parce que la représentation est court (1h15). Elle enchantera un public friand de grands numéros d’acteurs, mais aussi des jeunes, qui se délecteront à voir se déchaîner un mec jamais avare de son énergie. »
Joshka Schidlow, Télérama sortir
« Jacques Bonnaffé se met au service du poète belge Jean Pierre Verheggen, sous un titre qui est à la fois un programme et une facétie : « L’Oral et Hardi ». L’acteur, on le connaît, ne s’économise pas. L’écrivain non plus, qui jongle avec les mots pour tordre le cou aux pensées communes et trouver dans des alliages nouveaux et rieurs les mystères et les beautés de l’existence. Bonnaffé, qui a conçu le spectacle à partir de plusieurs livres de Verheggen, aime la parodie sérieuse et l’explosion ininterrompue. La soirée débute comme une fausse cérémonie officielle puis libère ses feux de joie : la vision de l’être humain vivant au plus vif de son corps, les élucubrations du poète se peignant en « Castafiore catastrophique ». Bonnaffé, grandiose, mène un combat ruisselant et, avec ce Rabelais du Nord, porte à la même fusion l’amour et la colère, laissant le
spectateur percuté, ébloui, étourdi."
Gilles Costaz, Les Echos